Ancienne institutrice aujourd’hui pédagogue, Céline Alvarez tente de repenser notre système éducatif notamment en associant les neurosciences à l’enseignement.

Ancienne institutrice devenue pédagogue, Céline Alvarez a expérimenté pendant deux ans une méthode pédagogique en se basant sur les avancées des sciences cognitives de l’enfant. Sa conception : “L’être humain n’apprend pas ce qui ne le motive pas”, explique-t-elle. “Tant qu’on impose les sujets, l’enfant ne peut pas apprendre”, dit-elle, ajoutant que “les enfants doivent être autonomes pour choisir les activités qui les passionnent, dans un cadre donné”.

Pour Céline Alvarez, “on peut penser une éducation sur des bases scientifiques qu’aujourd’hui on connait”. En appliquant cette méthode, “une petite fille de quatre ans qui avait 28 mois de retard d’apprentissage a rattrapé ce retard en six mois, et l’a même dépassé de 8 mois de plus”.

L’enseignante, qui publie le livre “Les lois naturelles de l’enfant”, a aujourd’hui quitté l’Education nationale, mais raconte avoir été contactée mercredi par le cabinet de la ministre. “Le ministère veut apporter une bienveillance institutionnelle” aux enseignants qui se basent sur ces méthodes pour construire leurs méthodes d’apprentissage.

 

Moins d’idéologie, moins d’infantilisation

“Il faut arrêter les débats idéologiques stériles ! Pourquoi ne se base-t-on pas sur une démarche scientifique ?” demande-t-elle. “Tout le monde s’épuise avec ce système, les enfants sont à bout, les enseignants donnent tout, et les parents se fatiguent à la maison avec les devoirs”, déplore-t-elle.

“L’enfant apprend en étant actif et pas passif, quand il est aimé et pas jugé”.

Elle dénonce aussi le système d’inspection des enseignants : “Il faut changer le rôle des inspecteurs. Ca suffit d’infantiliser les enseignants ! (…) Les enseignants ont besoin de se tromper, d’avancer en faisant des erreurs”, explique-t-elle.

 

Source : Radio France

Dernière modification le 26 décembre 2023 à 13:03.