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Chers Parents,
Je reviens vers vous concernant le financement de ce fabuleux projet qu’est la construction du nouveau bâtiment que nous souhaitons inaugurer à la rentrée des classes de septembre 2018.
Pour rappel, notre projet consiste en la démolition de l’actuel antique gymnase et la reconstruction d’un édifice composé d’une nouvelle cuisine et réfectoire d’une nouvelle salle de gymnastique de 4 locaux destinés aux ateliers et aux leçons en demi-groupes Ceci nous permettra de regrouper toutes les classes de maternelle au rez-de-chaussée du bâtiment principal actuel.
Le coût de ces travaux a été estimé à un montant se situant entre 1,5 et 1,8 million d’euros et ne sont malheureusement pas pris en charge par le Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous avons besoin de votre soutien afin d’avoir à nous engager pour un financement le moins élevé possible
Suite à l’appel à dons lancé en décembre 2016, nous avons récolté 5843,35€ ! Ne nous arrêtons donc pas en si bon chemin !
Nous nous permettons donc de relancer l’appel à Dons en vous proposant d’apporter votre contribution que vous pouvez verser sur le compte ouvert à cet effet n° BE18 7512 0699 0865 au nom de Comité Scolaire Singelijn avec comme communication « Nouvelle construction + le nom de famille du ou des enfants fréquentant l’école »
Tous les apports, quels qu’en soient les montants, sont les bienvenus afin de nous permettre de lancer cet ambitieux et indispensable programme (honoraires d’architecte, frais d’introduction du dossier…).
Un chaleureux merci à tous pour votre soutien et bien cordialement,
Dominique Paquot Directeur |
Chers Parents,
En juin dernier, avec l’appui de l’Association des parents, je me suis adressé à vous afin de vous exposer les futurs projets de l’école. En effet, face au nombre croissant de demandes d’inscription et afin de rendre plus concrète encore notre pédagogie, nous manquons cruellement de locaux, principalement pour l’organisation des ateliers et des leçons en demi-groupes que nous estimons indispensables et tellement bénéfiques pour nos élèves. Nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons signé une charte de collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci s’engage à nous aider tout au long de ce processus, à la fois pour la sélection d’un bureau d’architecture et pour tout conseil et soutien pendant la demande du permis et du chantier. Pour rappel, vu qu’il en a grandement besoin, notre projet prévoit la démolition et la reconstruction de l’actuel gymnase. Le rez-de-chaussée abritera la cuisine et la cantine, le niveau intermédiaire la salle de gymnastique et le niveau supérieur se composera de quatre locaux destinés aux ateliers et aux leçons en demi-groupes. Nous pourrons alors regrouper toutes les classes de maternelle au rez-de-chaussée du bâtiment principal actuel. Le coût de ces travaux a été estimé à un montant se situant entre 1,5 et 1,8 million d’euros qui ne sont malheureusement pas pris en charge par le Fédération Wallonie-Bruxelles. Parmi les solutions de financement, nous avons lancé une enquête auprès de vous en septembre dernier afin d’avoir votre avis sur la façon dont vous envisageriez de soutenir ce projet via un don ou un prêt. Nous sommes très heureux d’avoir constaté que de très nombreux parents ont pris part à ce sondage et se sont montrés intéressés par ce projet en nous proposant des dons variant de 20 à 5.000 €. Nous les en remercions très vivement. D’autres parents se sont gentiment proposés pour nous prêter une somme selon certaines modalités. Dès que le projet sera sur rails, nous reviendrons vers eux. Sachez que toute contribution, quel qu’en soit le montant, est la bienvenue afin de nous permettre de lancer cet ambitieux programme (honoraires d’architecte, frais d’introduction du dossier..). Dès ce jour, nous ouvrons le compte BE18 7512 0699 0865 au nom de Comité Scolaire Singelijn sur lequel vous pouvez verser votre don avec la communication « Nouvelle construction + le nom de famille du ou des enfants fréquentant l’école ». Je voudrais également vous remercier pour les commentaires importants et intéressants que vous nous avez communiqués à l’occasion de ce sondage. Notre souhait est de pouvoir inaugurer le nouveau bâtiment à la rentrée des classes de septembre 2018. Un chaleureux merci à tous pour votre soutien et bien cordialement, Dominique Paquot Directeur. |
Très populaire outre-Rhin, ce philosophe allemand démontre l’archaïsme du système scolaire occidental…Sa célébrité n’a pas encore vraiment atteint la France mais, en Allemagne, depuis sept ans, c’est un phénomène. Comment expliquer le succès de Richard David Precht, dont certains ouvrages se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires ? L’intéressé pense tenir la clé : “Je joue dans mon pays un rôle qui n’était jusqu’ici occupé par personne : celui du philosophe public, qui parle à la télé. De notre côté du Rhin, nous n’avons pas la culture des philosophes comme Sartre, Camus, Derrida, Deleuze ou Foucault (aujourd’hui Comte-Sponville, Onfray, Ferry, Enthoven et, bien avant eux, Voltaire, Rousseau, Diderot) qui interviennent dans la vie publique et que personne ne s’étonne de voir s’exprimer sur tout, de la politique à l’amour. Outre-Rhin, même Habermas ou Adorno, les plus fameux contestataires des années 1960-70, demeuraient à l’intérieur du cadre académique et n’auraient jamais fréquenté un talk-show télévisé.”
Precht, lui, a été lancé par son passage dans l’émission d’Elke Heidenreich, la Bernard Pivot allemande, pour son best-seller au titre surréaliste,“Qui suis-je et, si je suis, combien ?”. Une quête kantienne rédigée comme un thriller, dans un langage souvent drôle (qui contraste avec l’air hypersérieux que son auteur affiche généralement) et mélangeant le doute cartésien et “Star Trek”, l’enthousiasme nietzschéen et le triomphe des Rolling Stones, la caverne de Platon et la cyberréalité… Bref, un raconteur d’histoires provocateur, qui aime replacer les grands auteurs philosophiques et leurs lecteurs dans leurs contextes de vie respectifs.
L’homme est par ailleurs un passionné de sciences, notamment de neurologie. Une passion qui, curieusement, l’amène aujourd’hui à focaliser son attention sur l’école et la pédagogie. Et à proposer une véritable utopie éducative pour le XXIe siècle. C’est surtout pour cette raison que nous désirions le rencontrer.
A vous lire, vous auriez pu aussi bien devenir scientifique que philosophe. Le cerveau, l’embryon, l’évolution : les sciences naturelles vous passionnent…
Oui, depuis l’enfance ! Paradoxalement, je les aimais tant que je n’ai jamais voulu les mêler à la chose scolaire. Je ne les ai pas étudiées à l’université, par peur d’être déçu par le commentaire desséchant qu’on m’en ferait. J’ai donc étudié la philosophie, tout en me tenant informé par moi-même des avancées des sciences du vivant. Si nous nous trouvions devant un aquarium tropical, je pourrais vous en décrire tous les habitants, leur physiologie, leurs mœurs. Je passe des heures avec des biologistes ou des éthologues qui sont souvent surpris de tomber sur un philosophe si épris de leurs travaux.
Votre dernier livre, « Anna, l’école et le bon Dieu » (pas encore traduit en français), utilise les récentes découvertes sur le cerveau pour s’attaquer férocement au système scolaire occidental dont vous dites qu’il « trahit nos enfants »…
Absolument. Pourquoi diable l’école resterait-elle obstinément étanche à toutes les découvertes des neurocognitivistes, des psychologues du développement, des évolutionnistes, des linguistes, des anthropologues ? Le monde des grandes entreprises est souvent plus éclairé que nos écoles qui continuent à fonctionner, au fond, sur le modèle de la société industrielle, vieux de plus d’un siècle.
Cet archaïsme est conforté par la majorité des parents qui rêvent que leurs enfants soient coachés vers une spécialité pointue, rare et rémunératrice. Comme si le monde n’avait pas changé ! Comme si, au fond, il fallait toujours s’adapter au système pyramidal tayloriste qui fabrique des chefs impeccables au sommet et de bons chevaux de trait à la base, alors qu’il s’agit désormais d’inviter tous les enfants à devenir des « créateurs de projets de vie » imaginatifs et autonomes, conviviaux et polyvalents. Pourquoi dites-vous qu’il faut, non pas réformer, mais révolutionner l’école ?
Pour au moins deux raisons. Primo, parce que 70 % des métiers qu’exerceront les enfants qui entrent aujourd’hui à l’école n’existent pas encore – d’où la nécessité d’une éducation très différente, beaucoup plus ouverte à l’imagination et à l’intelligence relationnelle, conduisant à épanouir une curiosité polyvalente plutôt qu’une spécialisation de type industriel. Secundo, parce que l’école a perdu son monopole. Jadis, c’était l’endroit où l’enfant apprenait à connaître le monde. Aujourd’hui, nourri d’informations par mille autres biais, le digital native ne voit plus du tout l’intérêt d’aller s’enfermer dans ce lieu si peu excitant, qui ne suscite en lui qu’un mortel ennui.
Vous insistez beaucoup sur l’ennui des élèves d’aujourd’hui…
C’est une aberration. L’enfant est naturellement d’une curiosité inouïe. La structuration de ses réseaux neuronaux fait de lui un « athlète synaptique », comparé à l’adulte. Son enthousiasme pour la nouveauté est considérable et ses capacités d’apprentissage impressionnantes. Or, que lui proposons-nous pour épanouir cette potentialité formidable ? De se forcer à s’intéresser à des matières éloignées de sa vie, qui le motivent de moins en moins et qu’il voit infiniment mieux traitées ailleurs. A partir de 12 ans, cela devient dramatique. La transmission est censée se dérouler lors de séances appelées « cours » qui durent un peu moins d’une heure (durée décidée par les moines du Moyen Age) et auxquelles il doit assister sans bouger. Double absurdité : on sait aujourd’hui que la capacité d’attention d’un enfant (et de beaucoup d’adultes) chute au bout de 20 à 30 minutes ; d’autre part, l’immobilité physique du jeune humain est nocive à son fonctionnement cortical si elle dépasse un quart d’heure. Bouger est pour lui vital, la psycho-neuro-immuno-endocrinologie l’explique bien.
Les Français citent pourtant volontiers l’école allemande, supposée très ouverte aux activités physiques quotidiennes…
Je suis marié avec une francophone, une Luxembourgeoise déjà mère de trois enfants que j’ai vus grandir dans le système français. Il est clair que c’est le pire de tous, le plus archaïque parce que le plus « mental ». Mais le système allemand ne vaut guère mieux – surtout comparé à celui des Scandinaves, beaucoup plus ouvert sur le ressenti, l’émotionnel, le relationnel. Les enfants allemands s’ennuient autant que les français à l’école. C’est subjectivement un crime et objectivement un gaspillage que nous n’allons plus pouvoir nous permettre longtemps.
Pourquoi ?Les générations à venir vont devoir relever des défis que seule une éducation entièrement repensée leur permettra de relever. Comme le disait déjà le pédagogue visionnaire Wilhelm von Humboldt, fondateur de l’Université de Berlin il y a deux siècles : « Il s’agit surtout d’apprendre à apprendre. » De toute façon, les technologies de l’information vont tout révolutionner. Prenez les nouvelles « lunettes Google » qui permettent de se brancher sur le Web tout en faisant autre chose. Une fois miniaturisées et rendues quasi invisibles, ce qui sera bientôt le cas, elles métamorphoseront les examens. Il sera impossible d’empêcher un élève de tricher. Le mot « triche » n’aura d’ailleurs plus de sens. Ni celui d’« examen ». Examens et notes participent de ce que les psychopédagogues de Stanford – Mark Lepper, David Greene et Richard Nisbett – appellent l’« effet corrupteur de la récompense ». Les recherches montrent que le fait d’étudier pour obtenir de bonnes notes et un diplôme, plutôt que par véritable intérêt pour la matière, engendre à long terme des individus à motivation plus fragile. Or, la motivation devient essentielle.
L’autre maître mot est la relation. Ayant accès à la connaissance universelle où qu’ils se trouvent, élèves et étudiants devront développer des qualités relationnelles : savoir naviguer dans la jungle du savoir, se relier à d’autres, monter une équipe, faire preuve de convivialité et de tempérance émotionnelle. Des qualités auxquelles ni l’école française, ni l’école allemande ne les préparent actuellement – alors que l’« intelligence connectée » se développe ailleurs, notamment grâce aux jeux vidéo auxquels des millions de jeunes s’adonnent avec frénésie, sans aucun cadre.
D’après vous, l’avenir se joue-t-il du côté des Moocs et de l’e-learning ?
J’ai bien observé ces réseaux, en particulier la Khan Academy qui a mis en ligne des milliers de cours fort intéressants. C’est surtout excellent pour des matières comme les maths ou la physique. Moins pour l’histoire, la littérature ou la philosophie qui exigent un débat interactif. Mais le gros défaut des Moocs est que, contrairement à ce que s’imaginent certains, ils sont moins démocratiques que l’école.
A quoi ressemblera l’école de demain ?
Sans motivation, rien n’est possible. Schopenhauer disait : « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas décider de désirer. » Les élèves d’aujourd’hui n’ont plus de désir. L’école de l’avenir doit avant tout rallumer leur adhésion, et même leur enthousiasme. Rappelons que ce fut le cas jadis – ça l’est encore dans les pays très pauvres où l’école est la seule chance de s’en sortir… et aussi chez nos propres enfants, à la maternelle et à la rigueur à l’école primaire. Mais la motivation chute ensuite dramatiquement. En quelques clics d’ordinateur, un ado reçoit plus d’infos que nos ancêtres pendant toute une vie ! L’école lui semble frustrante et inutile. Que faire ?
Explorant systématiquement toutes les recherches en pédagogie dans le monde, j’ai abouti au système suivant…
D’abord, quelques rares matières fondamentales, peut-être les maths et les langues, pourraient continuer à faire l’objet d’un enseignement classique, mais pris au sein d’un système de « contrats » individuels : dans ces matières, l’élève s’engagerait devant l’école à atteindre un certain niveau à certaines étapes de son parcours sur plusieurs années, libre à lui de le faire au rythme qui lui convient, en accord avec ses accompagnateurs. Vouloir faire avancer tout le monde à la même vitesse est considéré par la plupart des pédagogues comme l’un des gros défauts du système actuel : les enfants plus rapides se trouvent freinés par les plus lents qui, eux, sont humiliés et dégoûtés.
L’essentiel de l’éducation s’organiserait autour de « projets » conçus sur plusieurs mois, voire plusieurs années, regroupant les enfants par goûts, affinités, centres d’intérêt. De petits groupes d’une quinzaine d’élèves s’organiseraient autour de thèmes qui les passionnent. Comme les classes du fameux collège d’Harry Potter !
On pense aux visions de Montessori, Steiner, Freinet…De nombreuses pédagogies convergent dans ce sens. Elles supposent toutes des enseignants d’un nouveau genre, davantage pédagogues que spécialistes d’une matière. Car une autre caractéristique de cette révolution serait que les professeurs suivraient leurs élèves pendant plusieurs années. Au lieu de se retrouver toutes les heures face à un enseignant différent qui n’a souvent pas le temps de les connaître, les enfants seraient accompagnés de près par des maîtres s’intéressant à leur parcours personnel à long terme.
L’école doit redevenir un lieu de bon temps, qui stimule l’esprit créatif et le bonheur d’exister.
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Source : www.cles.com
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Dans beaucoup de familles, la scolarité et ses à-côtés sont régulièrement sources de stress. Tant pour les enfants que pour les parents, prompts à leur communiquer une part de leurs angoisses vis-à-vis de l’avenir, assombri, il est vrai, par des difficultés d’insertion professionnelle largement répandues. ![]() Comment dépasser ce stress, comment aider son enfant à faire face lorsque la pression scolaire va crescendo, comment l’aider à mieux se connaître et à s’organiser pour aborder ses devoirs avec sérénité, comment l’accompagner quand il s’agit de choisir ses études ? Patrice Huerre, pédopsychiatre, auteur de nombreux livres*, nous aide à relever ces multiples défis, qui évoluent au fil de l’enfance et de l’adolescence. EN MATERNELLEQuand la question du stress commence-t-elle à se poser ? Dès le premier jour de classe ? Le stress peut-il s’avérer le résultat d’une forme d’angoisse de séparation ? Quelle est la source majeure de tension en maternelle ? L’école fait-elle assez de place au jeu ? En maternelle, les enfants ne sont-ils pas trop jeunes parfois pour se soumettre au rythme et aux exigences de la vie de groupe ? EN PRIMAIREQuelles sont les sources de stress les plus fréquentes chez les « moyens » de primaire ? Comment éviter de transmettre à l’enfant nos mauvais souvenirs de scolarité, nos appréhensions ? On entend de plus en plus parler du « burn-out des enfants »**. Peut-on véritablement parler d’un tel épuisement ? CHEZ LES ADOSL’entrée en secondaire, avec la découverte d’un nouvel environnement et la multiplication du nombre des enseignants, représente-t-elle une phase critique ? Face à la pression scolaire, parfois forte, il arrive qu’à certains moments, le stress se double d’un découragement. Comment remobiliser son enfant ? Accepte-t-on mieux la pression scolaire si l’on nous a transmis le goût de l’effort ? CHEZ LES + DE 16 ANSPlus on avance dans l’âge, plus on a le sentiment de devoir préciser ses projets d’études, envisager un avenir professionnel, le tout sur fond de chômage… De quoi nourrir des inquiétudes tenaces ? Le monde du travail, précisément, est souvent très concurrentiel, sur fond de fort chômage. Difficile dans pareil contexte de minimiser l’importance du diplôme… L’angoisse de l’avenir peut être d’autant plus grande que l’enfant choisit une voie qui n’est pas celle imaginée par sa famille. Quel conseil donner aux parents ? * Il est l’auteur notamment de La prépa sans stress, éd. Fayard (2010), de Place au jeu !, éd. Nathan (2007) et de Faut-il plaindre les bons élèves ?, éd. Hachette (2005). ** C’est le titre d’un livre de Béatrice Millêtre paru en mars 2016 chez Payot. Propos recueillis par Denis Quenneville Source : Le ligueur / 20 septembre 2016 |